février 24, 2007

Il faut po s'taire

Je sais c'est facile de dire du mal de son chef, facile et pas très original. Il est forcément très tentant d'user du principe de personnification anthropomorphique pour assimiler notre supérieur hiérarchique à la source de tous nos soucis. Mais bourdel qu'est ce que ça peut être justifié des fois.
Hier par exemple. Le chef se fait chier. Il ne le montre pas mais des signes ne trompent pas : il n'a aucune réunion de prévue de toute l'après-midi, il ne monte pas faire le beau dans le bureau de son chef et surtout il valide à foison des rapports vieux de 2 mois. Alors on se prend à espérer qu'il puisse jouer l'espace d'un aprèm son rôle de chef, qu'on puisse lui soumettre nos problèmes, qu'on puisse lui faire part de points bloquants et que, grâce à son grand recul, à son expérience et à sa volonté inébranlable, il prenne les mesures adéquates pour tout solutionner. Un collègue va donc le voir pour lui dire qu'il attend des résultats de calcul des Polonais depuis plusieurs jours et qu'il n'arrive toujours pas à les avoir. Le chef lui répond qu'il n'a malheureusement pas le temps de s'occuper de ça. Peu après, il tombe sur de la patafix et se rappelle que ça fait 6 bons mois que les posters de "success stories" ont été imprimés mais toujours pas affichés dans l'open space. Etude de faisabilité, analyse des modes de défaillance, évaluation des ressources, il prépare au p'tit oignons sa grande campagne d'affichage de posters. Il en met 2 ou 3 et pose le reste en tas sur le bureau du collègue cité auparavant en lui disant d'afficher tout ça. Forcément avec sa grande gueule, le collègue lui répond qu'il ne peut pas paske il a du vrai travail à faire lui. Du coup le chef se tourne vers des proies facile : les prestataires paske eux pourront pas ouvrir leur gueule sinon on les remplace demain par des Polonais. Les prestataires s'exécutent donc sous les ordres avisés du chef. Pour le dernier poster il est nécessaire de monter sur le bureau pour l'accrocher en hauteur. Habitué à régler les situations désespérées, le chef garde son calme et sort "Il nous faut un gringalet". Il se retourne , m'aperçoit et me dis "Vincent, vas y monte sur la table, tu es le plus maigre d'entre nous". Alors je veux bien que mon physique tienne plus de la chipolata que du chipendale mais venant de la part d'un mec encore plus grand et sec que moi paske il passes ses journées à boire de l'eau au lieu de bouffer, ben ça fait un peu bizarre.
Y a vraiment des coups de glissières qui se perdent. Et dire que de toute façon dans un mois je vais de toute façon être remplacé par un Polonais. Monde de merde.

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